Marché des céréales Prix faibles malgré un achat de l'Algérie

Mercredi, l'Algérie a acheté 75.000 tonnes de blé européen payé entre 145 et 147 dollars la tonne, coût et fret compris (CaF) pour des livraisons échelonnées de février à avril. Le volume était toutefois considéré comme "peu significatif" par les opérateurs français. "Ce ne sont pas 75.000 tonnes qui vont relancer une exportation en panne sèche", constatait l'un d'eux. Le Maroc est également aux achats pour 350.000 tonnes de blé. L'origine sera, là-aussi, européenne car la transaction entre dans le cadre d'accords bilatéraux entre le Royaume et l'UE (contingent d'importation à droits réduits). "Cette vente était prévue et d'ores et déjà intégrée dans les prix", indiquait cette même source. "Il faudrait de nouvelles affaires", commentait-il. Or, sur l'international, les blés européens sont toujours concurrencés par les origines australiennes et surtout Mer noire (Russie, Ukraine), moins chères de 4 à 5 dollars. "Bruxelles doit encore faire un effort au niveau de sa restitution (subvention à l'exportation, ndlr", indiquait un intermédiaire.

Le "coup de pouce" de la Commission est déjà passé de 4 euros la tonne en début de campagne, à 7 euros en décembre puis, dernièrement, à 8,49 euros. Jeudi soir, le Comité en charge des céréales dans l'UE devait se réunir pour fixer la restitution pour la semaine. Sur le marché international, la Corée du Sud a acheté 11.000 tonnes de blé américain et Taiwan 60.000 tonnes de maïs également américain. Jeudi après-midi, le département de l'Agriculture (USDA) devait publier trois rapports très attendus: les estimations mensuelles sur l'offre et la demande mondiale (bilan de janvier), les stocks trimestriels US au 1er décembre et enfin les estimations d'emblavements US pour 2006.

Dans l'attente d'éléments nouveaux, le prix du blé sur le marché français restait sur de bas niveaux à 102 euros la tonne rendue à Rouen pour des livraisons rapprochées (janvier/février) et 101,50 euros à partir de mars. L'orge de mouture était inchangée et faible à 103,50 EUR/t rendue Rouen. Le maïs était stable (122 EUR/t fob Bordeaux, 117,50 EUR/t fob Rhin) sous l'effet d'une forte rétention des vendeurs (perspective de sécheresse et de restriction d'eau).